20 février 2016

Morphine - Szczepan Twardoch

Le sort d'un dandy rattrapé par la guerre

Livre que j'avais l'intention de lire en polonais mais que j'ai eu la chance de recevoir en version française grâce à la Masse Critique de Babelio.

Konstanty Willemann, officier de l'armée polonaise défaite par les Allemands à l'automne 1939, adore les femmes, les voitures, les fêtes, l'alcool et la morphine. Il regrette beaucoup l'insouciance et les plaisirs de sa vie d'avant la guerre. Il n'hésite pas à aller voir son meilleur ami-médecin pour le supplier de lui donner une fiole de morphine alors que l'hôpital est rempli de blessés qui en ont terriblement besoin. On a envie de le détester mais sa sincérité et son franc parler ont en même temps quelque chose d'attachant. 

Entraîné un peu malgré lui dans la résistance polonaise, on le suit dans les rues de Varsovie après les premiers bombardements. J'ai commencé ce livre alors que je suis tombée par hasard sur un court documentaire français de 1954 montrant la destruction de la capitale polonaise qui, après 1944, n'était qu'un champ de ruines. Je vous invite à le regarder pour visualiser un peu l'insouciante Varsovie d'avant guerre et l'horreur qui va s'abattre sur la ville. Il s'intitule "Varsovie, quand même" et vous le trouverez facilement sur internet. "Morphine" nous fait donc visiter cette Varsovie d'octobre 1939, déjà écornée mais encore debout. 

Kostek n'est jamais tout seul, une voix étrange l'accompagne constamment et nous apprend beaucoup sur lui même mais aussi sur le passé et l'avenir de tous ceux qu'il croise. C'est un peu déstabilisant au début mais on s'habitue assez vite à ces changements de narrateur.

C'est un roman étonnant et dérangeant parfois. Je l'ai apprécié pour l'originalité du sujet et du style. J'ai aimé cette vision différente de Varsovie et de la Pologne avec un anti héros mis en avant. Un jeune auteur polonais à découvrir (que cet amas de consonnes dans son prénom ne vous fasse pas peur) et une traduction remarquable de Kamil Barbarski, nom pas tout à fait inconnu pour ceux qui ont déjà lu les polars de Zygmunt Miłoszewski.




Quatrième de couverture:
"Je suis Konstanty Willemann, j'aime les femmes, j'aime danser, j'aime les tweeds écossais et les costumes d'été en fine toile de lin tropicale, j'aime les rallyes automobiles et le parquet rotatif de l'Adria, j'aime le jazz, j'aime le champagne et la morphine, j'a n'aime pas l'armée ni les uniformes."
Varsovie, 1939. Le lieutenant Konstanty Willemann erre dans la ville bombardée. Celui qui n'était avant guerre qu'un dandy, un père et un mari inconstant, un noceur dévorant l'argent de sa famille dans les clubs les plus chics, se retrouve soudain au dessus d'un abîme. Konstanty a été élevé par sa mère dans la langue et la culture polonaises, mais son père était un aristocrate allemand, officier de carrière. Est-il donc un vaincu ou appartient-il à la "race des vainqueurs"? Ni l'un ni l'autre, au fond, puisque ce sont les femmes, toutes les femmes, qui forment son pays. Ce sont elles qui déterminent son destin, son entrée dans la Résistance polonais, ses missions et ses revirements. avec son allemand parfait, Konstanty devient un élément précieux de l'armée clandestine, mais la patrie ne lui est rien, soumis qu'il est à deux maîtresses tyranniques: la morphine et la noire Salomé. Féminine est aussi la voix qui la poursuit. Est-ce la destinée qui s'adresse à lui, est-ce la mort? Elle connaît le passé et le sombre avenir. "Morphine" emporte son lecteur à la suite d'un héros "sans cœur et sans patrie", qui se cherche et se perd dans sa passion pour les femmes".

Noir sur Blanc - 2016 - 560 pages
Livres contre critiques
chez Laure (Micmélo littéraire)

MORFINA

W zamierzeniach było przeczytanie "Morfiny" po polsku ale jej świeżo wydana francuska wersja sama wpadła mi w ręce i moją pierwszą powieść Szczepana Twardocha pochłonęłam w tłumaczeniu Kamila Barbarskiego, ktory wcześniej świetnie poradził sobie z kryminałami Zygmunta Miłoszewskiego.

Przeraziłam się troche, gdy zobaczyłam opasłe tomisko ale od pierwszych stron mojej znajomości z Konstantym, wiedziałam, że zapowiada się interesująco. Antybohater Willemann od razu wzbudził moją sympatię, szczery i nie ukrywający swoich słabości i zamiłowania do rozrywkowego życia, które z bólem musiał pożegnać wraz z wybuchem wojny. Uzależniony od kobiet, materialnie od matki, fizycznie od Sali, uczuciowo do Igi, Heli, Dzidzi, Konstanty kocha też morfinę, której każda fiolka jest na wagę złota. Zaangażowany, niezupełnie z własnej woli, w polski ruchu oporu, Kostek przemierza ulice okupowanej Warszawy. Zupełnie przypadkowo w czasie lektury wpadłam na necie na krótki dokument francuskiej produkcji z 1954 roku o zniszczonej Warszawie. Końcowka przypomina trochę komunistyczną propagandę, ale jest też pokazana ta beztroska przedwojenna Warszawa, która po powstaniu była już tylko jedną wielką ruiną. Czytajac "Morfine" spacerujemy jeszcze po tej dawnej, choć już naznaczonej pierwszymi bomardowaniami, stolicy.

Kostek nigdy nie jest sam, tajemniczy głos skrada się za nim jak cień i zdradza nam sporo z jego przeszłości, ale też i przyszłości tych, z którymi skrzyżowały się jego drogi. To przeskakiwanie z pierwszej do drugiej czy trzeciej osoby na początku bylo nieco destabilizujące ale dość szybko się do takiej narracji przyzwyczaiłam. "Morfina" to książka oryginalna pod każdym wzgledem; niecodzienny temat i ironiczny styl oraz ciekawa wizja przedwojennej i okupowanej Warszawy z nowym typem bohatera w roli głównej. Powieść, którą oczywiście polecam.

2 commentaires:

  1. Réponses
    1. Un livre que je recommande. Merci de m'avoir fait découvrir votre blog qui a l'air très intéressant.

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